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12/02/2023
Guillaume Nicloux a fait quelques incursions dans ma vie cinématographique mais si son nom me dit quelque chose, j'ai du mal à citer spontanément les films que j'ai vus de lui. Après quelques recherches, "Le Poulpe", "Une affaire privée" et "La clef" figurent dans ma liste des films vus qui ne m'ont pas marqué outre mesure... mais "Valley Of love" avait été un énorme coup de coeur en 2015 et même un peu plus que cela puisqu'il avait terminé premier de mon classement annuel.

Inconsciemment j'étais donc très attiré par ce film dont le synopsis laissait entrevoir de nombreuses possibilités, cette tour de laquelle plus personne ne peut sortir ne pouvant que m'intriguer bien que le sujet semble mixer des films déjà vus comme "High Rise" ou "Snowpiercer" si l'on parle d'endroits confinés dans lesquels cela va mal se passer.

Le film ne nous fait pas attendre 50 ans avant de confiner les personnages dans l'immeuble et le choix de Nicloux, assumé à longueur d'interview, est de ne pas regrouper les personnes apeurées par classe sociale mais par origine ethnique... pourquoi pas, mais une fois cela fait, il aurait été utile de se pencher un peu sur le scénario car cette "idée" est bien légère pour tenir tout un film. Une fois démontré que "sortir n'est pas une option", le film se prend les pieds dans le tapis en version XXL.

Déjà, puisque tout est coupé avec l'extérieur, comment gérer l'eau et la nourriture. Pas de problème pour l'eau, elle coule... pour la nourriture, nous faire croire que faire se reproduire chiens et chat va suffire à nourrir un immeuble, c'est un peu gros comme ficelle. On passera sous silence les différents accouchements (ça va, il y a une infirmière) et de toute manière le film nous fait quelques ellipses temporelles qui montrent bien que les scénaristes se fichent de leur histoire comme de leurs spectateurs. De la création d'un nouvelle religion, on ne verra que des boules de couleurs balancées par la fenêtre (dommage, c'était un axe qui m'aurait paru plein de promesses), des expéditions punitives on a quelques bastons qui sont plutôt tristoune et on ne parlera pas de la mort d'un des gamins qui finalement est presque la seule "trouvaille" du film.

Ni étude sociologique, ni huis clos poisseux, ce film semble avoir été réalisé par dessus la jambe et si son affiche est réussie, c'est bien la seule chose que je sauverai tant la séance m'a paru interminable et le scénario creux.  Bref, voilà un sérieux candidat au flop 3 de l'année 2023 alors que cela fait à peine deux mois qu'elle a démarré !
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